Tekenika

Son père ayant disparu en mer, la toute jeune Tekenika assume le dur labeur quotidien des pêcheurs de l’extrême, tout là-haut sur la banquise. Il faut bien vivre et nourrir sa mère inconsolable. C’est donc décidé : aujourd’hui l’intrépide petiote va pêcher un énorme poisson. Seule sur son canot, bien au chaud dans son costume « esquimau » elle lance son appât de choix, pas inquiète pour un sou et très vite la ligne se tend… Elle l’espérait gros, mais pas comme cà ! Beaucoup de bons sentiments dans cette histoire qui a quelque chose d’attachant. La fillette devient la meilleure amie de l’éléphant de mer qu’elle a d’abord affronté dans la tourmente ; pourquoi pas, le tout est de mettre l’accent sur les bienfaits de l’amitié. La chute miraculeuse tient, pour sa part, du mythe de Jonas dans le ventre de sa baleine. L’ensemble est illustré de très jolies aquarelles en double page : modulées en jaune et bleu, bien dans le mouvement, elles viennent donner du relief à un texte qui en manque. (M.-F.L.-G.)