Dans une région montagneuse du Canada, Marie vient recueillir l’héritage d’un oncle récemment suicidé : une maison isolée, en mauvais état, où elle s’installe. Une violente tempête de neige se déclenche, et Marie, seule, voit partout des rôdeurs inquiétants… De l’autre côté de la montagne, en été, un jeune homme, ancien collaborateur d’un auteur de romans policiers vient, après le suicide de son patron, en vacances dans un camping pour en terminer le dernier ouvrage. Des gens meurent lors d’orages épouvantables; il se sent persécuté et fantasme… Andrée A. Michaud, auteure québécoise de romans noirs (Lazy Bird, NB mars 2011) dépeint ici l’influence des intempéries sur des personnages tourmentés et solitaires. Un homme, une femme, en hiver et en été… Avec l’excès d’alcool, la terreur conduit aux hallucinations et à la violence. On se perd entre obsessions et réalité… Le ton est pénible, car l’histoire de Marie irrite à force de grandiloquence : on atteint le paroxysme dès le début ! Le deuxième épisode comporte des éléments plus variés – jolies femmes, rêves d’amour – créant avec l’angoisse du narrateur des contrastes efficaces, plus conformes à la technique du roman noir qui fait progresser par touches l’inquiétude du lecteur. Reste la nature, indomptable et fascinante. (E.B. et A.Be.)
Tempête
MICHAUD Andrée A.