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Quand Mamie est partie, « Maman Ă©tait toute blanche, Papa Ă©tait en gris », mais sur lâimage, lâenfant, doudou Ă la main, ne voit pas son visage cachĂ© dans un mouchoir, et Papa est en pantalon bleu. Quand lâenfant demande Ă voir cette grand-mĂšre partie, elle touche sa main froide, on ne voit pas ce quâelle regarde. Puis elle sâen va gaiement, sachant quâelle partira, un jour… mais pas aujourdâhui.
Ce court album aux illustrations délicates dans des tons gris trÚs doux, jamais situées, possÚde un charme mélancolique profond. Les expressions tristes donnent seules la clef de compréhension et les quelques phrases brÚves au rythme poétique gardent également un style allusif.
Le « dĂ©part » comme mĂ©taphore de la mort nâest pas idĂ©al Ă lâĂąge visĂ©, le jeune enfant, pouvant facilement croire que tout dĂ©part est synonyme de mort, bien que le mot ne soit jamais prononcĂ©. Trop dâimages non situĂ©es, parfois sans cohĂ©rence avec le texte, sont globalement dĂ©stabilisantes.