Terminus

ROCHETTE Jean-Marc, BOCQUET Olivier

Quelques 30 ans aprĂšs, cet ouvrage fait suite aux trois premiers tomes de la sĂ©rie Transperceneige qui a inspirĂ© le film Ă©ponyme. Le train, Ă  prĂ©sent en bout de course, capte un signal musical qui n’est peut-ĂȘtre qu’un signal automatique, et il finit sa course dans un abri souterrain pourvu d’une source d’électricitĂ© et de rails, et d’une sociĂ©tĂ© trĂšs contrĂŽlĂ©e. Les habitants portent tous un masque de souris (rĂ©fĂ©rence Ă  Maus de Spiegelman). Ils sont accueillis mais doivent se plier Ă  un systĂšme orwellien. Pour tout arranger, cette base est placĂ©e sous une centrale nuclĂ©aire avec des fuites…  Quel prix est-on prĂȘt Ă  payer pour avoir de quoi se nourrir et une certaine forme de sĂ©curitĂ© ? Que faire des enfants nĂ©s difformes Ă  cause des radiations ? En fait, ce qui permet aux rescapĂ©s de vivre – la centrale nuclĂ©aire dĂ©glinguĂ©e – est aussi ce qui les dĂ©truit par les radiations et les exploite. La sociĂ©tĂ© qui en est issue, ce monde de science-fiction, illustre avec rĂ©alisme des questions actuelles. Le dessin de Bocquet construit avec talent un monde angoissant, vraiment sombre entachĂ© de quelques traces rouges, peuplĂ© d’hommes aux visages rayĂ©s de traits noirs, aux yeux fous. (H.T. et A.D.)