Terminus Garabit

Vingt ans après avoir quitté son village près du viaduc de Garabit, Marc, professeur d’histoire et de géographie, est muté à Saint-Flour. Il y retrouve ses amis d’antan dont la vie a bien changé. La ligne de train risque d’être supprimée et, avec elle, le travail de Gloria, aujourd’hui en chaise roulante mais toujours aussi attirante. Marc sent bien qu’un mystère plane sur l’origine de l’accident, cause de ce handicap. De nouvelles menaces surviennent, avant la mort inattendue de Gloria. Qui est responsable ?  Sylvie Baron (Le Cercle des derniers libraires, NB octobre 2018), très attachée à l’Auvergne, écrit un roman policier de détente. La psychologie des personnages souvent attachants et le cadre sont très bien décrits : jalousies de voisinage, désertification des campagnes isolées, mort des petits commerces, hypothétique survie de certains services publics. Le vertige vient au lecteur qui se balade sur le viaduc avec les héroïnes, et l’angoisse monte au fur et à mesure de l’enquête. Le plaidoyer pour le maintien des petites lignes SNCF est un peu long, mais on suit avec empathie les retrouvailles émouvantes et le choc entre les souvenirs du passé et l’avenir incertain.  (C.M. et B.T.)