Werner, Kessler, Krüger et le reste de la section sont toujours sous les ordres de Wagner, récemment promu capitaine. En ce mois de septembre 1943, la Wehrmacht tente de se replier en bon ordre à travers les plaines d’Ukraine, sous la poussée soviétique. Il ne faut rien laisser aux troupes russes et chaque village doit être systématiquement détruit : c’est la politique de la terre brûlée. Les contacts de la Wehrmarcht avec les troupes SS suscitent des réflexions dans les esprits de ces soldats allemands, avant tout désireux de quitter ce conflit et de rentrer chez eux.L’histoire de cette compagnie allemande dans la déroute du front de l’est en 1943 est très réussie. L’auteur essaye de faire la part des choses entre la sauvagerie des deux camps et l’humanité qui subsiste chez certains soldats malgré l’obéissance à des ordres iniques. La diversité des situations de bataille et leur description sont une réussite. Les dessins, dans un camaïeu bleu et blanc durant presque tout l’ouvrage, sont soignés et donnent une bonne idée de l’ambiance gelée et inhospitalière. La désorganisation des troupes allemandes et leur débâcle sont bien rendues même si l’on se demande parfois si le scénario n’est pas un peu outrancier. (E.B. et Br.A.)
Terre brûlée (L’armée de l’ombre ; 3)
SPELTENS Olivier