Un matin, Sonia l’oiseau toque à la porte de son voisin Alfred pour prendre leur café habituel, sauf que personne ne se manifeste. Alors, Sonia attend puis s’inquiète de cette absence, surtout qu’Alfred n’a même pas laissé un mot. Elle décide d’aller à sa recherche, quitte à s’approcher du mur de la guerre, et croise sur son chemin de drôles d’oiseaux qui ne parlent pas comme elle. D’où viennent-ils et où est Alfred ? Des ruptures de ton et d’atmosphère pour témoigner de l’angoisse, de la solidarité et du réconfort en temps de guerre, voici ce que Catherine Pineur nous propose d’expérimenter. Par le biais d’une intrigue très simple, le lecteur est traversé comme Sonia d’émotions très contrastées. D’abord, la joie de retrouver un ami puis l’inquiétude face à l’absence d’Alfred, le questionnement face aux oiseaux inconnus puis enfin le réconfort avec le grand rassemblement autour du café. Un album d’une grande puissance évocatrice pour aborder le contexte de la guerre, du vécu des migrants et de l’attitude solidaire. (P.E.)
T’es là, Alfred ?
PINEUR Catherine