Thao habite une maison de pêcheurs avec ses parents. De l’extérieur elle ressemble aux autres mais à l’intérieur c’est un véritable chaos. Depuis quelques mois ses parents rentrent du travail avec des pierres, sans réussir à se mettre d’accord sur leur utilisation. Elles s’entassent donc dans la cave en attendant. Une nuit Thao descend voir si les pierres n’ont pas créé un trou et découvre un minuscule orifice. Il répond à une voix qui l’appelle et plonge dans le royaume extraordinaire des songes, le Hamö.
En quittant la réalité, l’enfant, qui se sent ignoré par ses parents, exprime sa solitude. Cette découverte d’un monde secret va l’aider à reprendre pied dans la vie. Cette évocation du Hamö, métaphore d’un refuge contre le chagrin, donne au récit une légèreté et permet de traiter sans pathos de l’indifférence de parents. Les illustrations poétiques à l’aquarelle rythment le mouvement de cet enfant balloté par la vie. Leur tonalité minérale ajoute une belle intensité au texte. (A.D.et P.E.)