Pour Luka et ses compagnons, condamnés à mort par un gouvernement impitoyable et incarcérés dans le Loop, la prison ultra moderne d’une ville futuriste, la vie s’écoule dans l’angoisse et la terreur. En confinement strict, les seuls moments qui rompent la routine des prisonniers sont les expériences tentées sur eux par Happy, l’intelligence artificielle qui régit le monde entier. Les dysfonctionnements de la prison plus fréquents, les rumeurs de rébellion vont changer la donne. Les adolescents réussissent à s’évader. Mais dehors, la violence et les meurtres de masse règnent. Comment s’en sortir dans ces conditions, comment retrouver les êtres chers au milieu du chaos ?
Destiné à un public jeune adulte, The loop révèle un jeune écrivain prometteur dans le monde de la dystopie. Ben Oliver crée un huis-clos angoissant et froid. Il met en place une atmosphère en alternant les périodes glacées de l’attente et de la morosité dans la prison et les scènes d’action violentes dans la ville saccagée. L’intrigue éminemment créative mêle adroitement l’ambiance hypnotique aux codes du survivalisme : solidarité, violence, rébellion. Les personnages secondaires nombreux, à l’ombre de leurs cellules individuelles, forment un ensemble de voix aux questionnements divers et aux motivations qui entretiennent le suspense. Dans cet univers insolite, le lecteur pourrait vite perdre pied s’il n’y avait Luka, le fil conducteur du récit, l’altruiste assoiffé de justice. (K.C. et P.E.)