The Night

BLANCO CALDERÓN Rodrigo

Caracas 2010. Alors que le Venezuela sombre dans le marasme et que les pannes d’électricité se multiplient dans la capitale, le destin entremêlé de trois hommes tisse un étrange canevas. Un psychiatre, trop intime avec ses malades, noue des relations amicales avec un patient, écrivain frustré, spécialiste de policiers gothiques et animateur d’ateliers d’écriture, et avec un publicitaire obsessionnel, fou d’anagrammes et de palindromes. Tandis que l’écrivain poursuit la rédaction de The Night, sa dernière fiction, les deux autres se coulent dans son récit…   Dans cet enchevêtrement d’histoires, il est bien difficile de démêler les fils de ce roman baroque d’une grande vitalité et fort peu rationnel. Sur fond politique où dysfonctionnements et crimes sont quotidiens, les héros de Blanco Calderón – jeune auteur vénézuélien prometteur – tracent leur route, voyagent dans le monde entier, rencontrent ou lisent des écrivains d’avant-garde du XXe siècle, se bercent de musique rock ou de rêves, peinent à harmoniser leur vie sentimentale. Quand le passionné de jeux de mots entre en scène, la lecture devient alors franchement divertissante. Fable grinçante en forme de labyrinthe dont la cadence maintient en haleine, mais dont la complexité peut stimuler ou rebuter. (L.K. et M.Bo.)