Thérèse n’a pas connu sa mère, morte à sa naissance, mais garde d’elle un livre sur de merveilleux récits de la mythologie grecque. Fillette maltraitée par sa belle-mère, elle fait les quatre cents coups avec son petit camarade, Clément Sutter. Mais son père meurt, et la voilà dès ses dix-neuf ans envoyée dans un régiment de la République, en 1793. Thérèse fait l’apprentissage du sang et des larmes, tout en devenant un vrai soldat de la Grande Armée. Et toujours, les monstres des mythes grecs lui reviennent, à chaque blessure. Et toujours, elle continue à rêver de Clément. Est-il lui aussi un mythe, ou va-t-elle le retrouver sous les boulets?
Cette aventure historique est directement inspirée des mémoires de Thérèse Figueur, qui donna naissance à la pièce de Victorien Sardou, Madame Sans-Gêne. Si l’auteur romance, il le fait beaucoup moins que Sardou, et le récit de ces batailles meurtrières accroche. Le dessin est sombre, le sang rouge, voire noir pour ce compte rendu d’un journaliste de guerre ! Thérèse combat le monstre, ce minotaure napoléonien. Belle histoire d’une jeune femme qui ne pense qu’à retrouver le petit garçon de ses jeux de rue.