Thérèse Peyrera, née en 1881, appartient à la haute bourgeoisie israélite parisienne. Enjouée, cultivée, musicienne, sportive, c’est un beau parti. À vingt-cinq ans, elle rencontre Léon Blum, normalien, conseiller d’État, critique de théâtre, élégant et séducteur… Le coup de foudre est réciproque, mais il est marié à Lise et Thérèse épouse le fiancé choisi par ses parents. Dès 1914 elle est une infirmière exemplaire. Divorcée en 1918, elle devient une décoratrice de renom. Quand Lise meurt, en 1932, Léon épouse sa maîtresse qui sera une assistante pugnace dans sa conquête du pouvoir. Elle entre enfin dans la lumière. L’historienne Dominique Missika (Bertie Albrecht, NB février 2006) s’intéresse aux destins féminins hors du commun. La « citoyenne Blum », pas vraiment connue, est sous sa plume – adultère excepté – une véritable « sainte » qui ne fait jamais un faux pas et ira jusqu’au sacrifice. Mais platitude de l’écriture, accumulation de détails infimes, « name dropping » envahissant et faits incertains ne rendent pas justice à cette discrète first lady, témoin exceptionnel d’une époque. Si les pages consacrées à son amant et mari sont plus intéressantes, elles n’apprennent rien. (A.-C.C.-M. et M.-C.A.)
Thérèse, le grand amour caché de Léon Blum
MISSIKA Dominique