Camille, petite fille idolâtrée par sa mère, a vite compris que ses rêves de future comédienne devaient s’effacer devant les ambitions de celle-ci dont elle est la revanche sur une vie médiocre. Côté neurones, pas de problème : elle sera vite bardée de diplômes. Côté physique, elle a un compte à régler avec son corps qu’elle juge trop épais ; de malbouffe estudiantine en petit régime, c’est vite l’escalade infernale de la boulimie : manger, vomir, remanger, revomir. Son quotidien devient un enfer d’autant que son entourage, petit ami compris, est aveugle. Il lui faudra deux ans pour admettre sa maladie et accepter une psychothérapie…
Les troubles graves que sont la boulimie et l’anorexie sont difficiles à soigner, parfois mortels. Ils ont déjà donné lieu à de nombreux témoignages dont certains particulièrement dramatiques. Celui de Camille, très percutant et cru (aucun détail ne nous est épargné) peut paraître, toutes proportions gardées, « optimiste ». Elle sera sauvée par son amour de la vie et des siens. À aucun moment, même si elle se détruit, on ne la sent véritablement suicidaire.