Tif et Tondu : L’antiquaire sauvage

1983. Cinq toiles de Corot sont volées dans le musée municipal de Saumure-en-Vauxois. Le conservateur en fait une grave dépression. Or il est un ami d’enfance de Tif, qui décide de l’aider. Pendant un an, lui et Tondu fréquentent les ventes et les antiquaires, arpentent les brocantes, en vain. Jusqu’à ce que Tondu, aux Puces, se fasse voler son portefeuille par une cheffe de bande qui les met, grâce à l’intervention de Kiki, sur la piste d’un peintre chargé de copier les tableaux volés. C’est le début d’aventures où l’improvisation sera nécessaire. Robber et Blutch reprennent les inoxydables Tif et Tondu dans la BD Mais où est Kiki ? Celle-ci commence là où termine ce roman, qui en est une sorte de préquelle (et de mise en abyme) : dans l’album, le duo de « justiromanciers » dédicace le livre qu’ils ont tiré de leurs aventures… c’est-à-dire celui-ci !  Racontée sur un ton décontracté et vivant par Tondu, nourrie de dialogues savoureux et pleins d’humour, l’histoire se déroule dans les bas-fonds du milieu de l’art. Elle est accompagnée de dessins en noir et blanc signés Blutch, qui s’approprie avec style les enquêteurs. C’est malin, distrayant et amusant, et peut donner envie de découvrir la BD correspondante. (M.D. et A.T.)