Abandonnés par leur mère à quatorze et quinze ans, Tino et Tina, frère et soeur, vivent dans deux chambres de bonne se faisant face dans une rue à proximité du parc Monceau. Très semblables et complémentaires jusqu’à cette rupture, la puberté aidant, ils sont conduits à mener une existence dépendant de leurs fréquentations étudiantes ou professionnelles : un tuteur avocat, le fils homosexuel d’une psychiatre et un émigré algérien propriétaire de cabines de visionnage pornographique.
Il est difficile d’appréhender le dessein de ce premier roman d’un jeune auteur, ancien rédacteur aux « Cahiers du Cinéma ». La narration à plusieurs voix, les brefs dialogues et les interventions de Charybde et Sylla qui émaillent ce texte autocentré sont pour le moins abscons. Malgré une écriture épurée, les réflexions relatives aux catégories sexuelles, aux différences de genre ou à la destinée humaine demeurent peu accessibles.