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En janvier 2003, à Tirana, une explosion vient interrompre la vie ordinaire de Platon, universitaire introverti et suspicieux. Se déroule ensuite un étrange récit à trois voix : dans le coma où il se perçoit en « foetus génétiquement modifié », Platon revit sa liaison adultère et tente de l’avouer à son épouse. Le jeune Erald, qui a participé à l’attentat, est retenu dans une planque et raconte sa morne existence entre chômage et émigration clandestine. L’inspecteur Kurti, chargé de l’enquête avec deux acolytes patibulaires, se sent menacé et imagine son exécution dans des cauchemars surréalistes.
Alors que le déroulement des investigations reste très flou, l’écrivain albanais, dans ce sixième ouvrage, dénonce une société verrouillée par la peur et la dictature. La lucidité de l’analyse, l’écriture dense et méthodique (Cf. Le rêve de Damoclès N.B. avr. 2002) rendent l’atmosphère oppressante autour des personnages. Seul élément positif : la force de survivre à la fatalité.