Le commandant Edgar Cohen, dit Achab pour sa jambe de bois, est devenu un débris, relégué aux archives de la PJ. William, son frère, a pris sa place. Hakim poursuit sa recherche de l’assassin de son père. William trouve l’arme d’un crime, un couteau ensanglanté couvert des empreintes d’Achab ! Celui-ci se retrouve à la case prison. Hakim le sort en douce, et ils cherchent ensemble à comprendre le pourquoi de ce traquenard. Il n’est pas facile d’enquêter sans se faire reprendre par la police, Achab en perd sa prothèse, se retrouve menotté…
Beaux portraits de personnages entiers, Achab et Hakim : plus ils sont chiffonnés, plus nous nous laissons prendre par cette course-poursuite vers la vérité. Ce dernier tome ne se comprend que si on a lu les précédents, c’est son seul défaut. Le rythme reste haletant, les héros au bord du gouffre, et l’ambiance est remarquablement restituée par un dessin en deux tons noir et bistre. Dans les banlieues noyées de pluie, ce clochard laid, sale et croulant d’Achab sait nous charmer.