Toi, vole

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Sans maison, c’est l’aéroport que ce petit garçon et son papa ont choisi pour vivre. Il y avait bien la rue, mais… Suite au ciel bleu de la page de garde et du titre, s’écoule sur les pleines-pages en couleurs, dans un dessin au réalisme fort, le vécu d’un petit garçon et de son papa, devant toujours bouger pour ne pas se faire remarquer en voyageurs sans bagages et sans billets. Courageux, résigné et très droit, l’enfant fait partager leur quotidien avec ses « recettes » de survie.  Leurs silhouettes dignes, emplies de l’affection qui les unit, semblent toujours se frayer un passage parmi « les autres ». Eux passent et ne s’envolent jamais. Pour l’oiseau d’un jour, lui aussi prisonnier de cet espace, une porte s’est ouverte, l’enfant est certain qu’à cet instant l’oiseau s’est mis à chanter.

Un album touchant sur une réalité sociale connue. Les illustrations réalistes parlent, elles traduisent avec délicatesse, la confiance, la souffrance et  l’amour que se portent le père et l’enfant. Très imagé, un album fort sur l’exclusion aux portes de tant de voyageurs !