Obadiah est agacé par cette mouette qui le suit partout, chez les commerçants, le dimanche pour aller au culte, et qui chaque nuit se tient perchée sur le hangar près de sa fenêtre. Un jour, il la chasse à jets de pierres. Elle disparait. Il est tout d’abord soulagé, puis peu à peu sa présence lui manque, il se demande où elle est. Ce matin-là, sur le quai du port, il la voit sautillant, un gros hameçon rouillé pendant de son bec. Alors avec douceur il libère l’oiseau, qui le soir même revient se percher près de sa fenêtre. Ce n’est pas La petite maison dans la prairie mais sa cousine de l’île de Nantucket. Le lecteur découvre la vie d’une famille de quakers américains à la fin du dix-neuvième siècle, ses principes moraux et religieux, bonnets blancs et patchwork sur le lit, la marmite dans l’âtre et l’éclairage à la bougie. L’ambiance est restituée par une très belle illustration aux crayonnés délicats sur double page : grands tableaux de paysages marins ou de scènes domestiques pleines de douceurs. Caldecott 1970. (A.T.)
Ton amie la mouette
TURKLE Brinton