Un poĂšte, une poĂ©tesse. Depuis leur rencontre dâune sensualitĂ© et d’une fureur fulgurantes, jusquâau suicide de Sylvia Plath et au destin de leurs enfants, voici la confession du mari, Ted Hughes, qui fait le portrait dâune femme fascinante, auto-destructrice, influencĂ©e par la mort de son pĂšre et une premiĂšre tentative de suicide.  Les drames conjugaux sont une spĂ©cialitĂ© de lâauteur, surtout quand les partenaires sont cĂ©lĂšbres (Lucifer, NB dĂ©cembre 2011). Connie Palmen analyse avec beaucoup de finesse les relations complexes du couple en narrant le quotidien (particuliĂšrement intĂ©ressant) des deux complices : ils partagent non seulement les mĂȘmes rĂȘves mais aussi leurs idĂ©es, leurs travaux ! Ils sont tellement fusionnels quâils sâempĂȘchent mutuellement de vivre. Ce rĂ©cit post-mortem, Ă©crit douze ans aprĂšs le dĂ©cĂšs de Sylvia Plath, a toute la saveur dâune prophĂ©tie jamais comprise, de lâabandon aveugle au destin dans les tragĂ©dies antiques. Et aprĂšs la mort de sa femme, la vindicte atroce des anciens amis sâabat sur le mari, alors que, câest certain, câĂ©tait Sylvia qui Ă©tait impossible Ă vivre, fascinĂ©e par la mort si prĂ©sente dans son oeuvre⊠Abondamment documentĂ©, bien construit, ce rĂ©cit-plaidoyer, aux accents lyriques, se lit avec enchantement. Ah, les monstres sacrĂ©s ! (E.B. et F.L.)
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PALMEN Connie