Toujours plus à l’Est

Benjamin Pelletier (À travers sables, NB mai 2009) arrive à Séoul en hiver pour donner des cours de conversation à l’Alliance Française. À la différence de son prédécesseur aigri qui a détesté ce pays, il est séduit par le contraste entre ultra-modernité sans âme et tradition attirante. Il choisit de s’immerger dans un quartier populaire, d’apprendre l’alphabet coréen, de vivre comme ses voisins, d’oublier ses racines. Fin observateur des us et coutumes, le voyageur-philosophe montre une curiosité insatiable pour la diversité. Il décortique les nombreuses différences culturelles et comportementales qu’il relève pour, au final, retrouver « l’être commun ». Poétique pour peindre les paysages ou les hibiscus, l’écriture est précise et évocatrice, qu’il s’agisse d’histoire ou de cuisine… Anecdotes drolatiques et échos d’enfance parsèment agréablement le récit dépaysant de quatre saisons coréennes. Aussi précieux pour qui prépare un séjour touristique que pour qui préfère voyager en chambre avec un bon livre, ce journal intime et de vagabondage mêle avec bonheur information documentaire originale et introspection sensible. (T.R. et M.Bo.)