Ce « Tour du monde en quatre-vingts clichés » a été écrit en 1947 par celui que Woody Allen considérait comme le plus grand auteur humoristique américain, également scénariste des Marx Brothers : Joseph Perelman; héros et narrateur du périple. Avec son ami, le caricaturiste Al Hirschfeld, il entreprend un voyage vers l’Ouest. Partis de Broadway, ils reviennent à New York quelques mois plus tard. Leur périple est une suite de catastrophes maritimes, ferroviaires et aériennes, de nuits d’horreur dans les hôtels les plus prestigieux ou les plus miteux de la planète, de beuveries sans fin, de découvertes culinaires aux frontières de l’indicible. Eux-mêmes jugent tout avec ignorance et arrogance, se font gruger partout, se ruinent à chaque occasion et achètent les souvenirs les plus hideux et les plus toc.
Derrière les situations absurdes et les non-sens hyperboliques l’auteur stigmatise le comportement ridicule et prétentieux des Américains à l’étranger – et celui des touristes en général. Sur ce plan le texte n’a pas vieilli. On rit, mais moins qu’on ne l’espérait. À lire à petites doses.