Arrivée en France à quatorze ans, de père algérien et de mère française, elle a vécu bien plus longtemps en France qu’en Algérie. L’Algérie de son enfance est un paradis, la famille part en excursion à travers le désert, tout est facile même si la violence n’est jamais loin. La mère qui décide tout est la figure centrale, fantasque et originale. Les grands-parents français, déçus de ce mariage, restent disponibles et accueillants. À Paris, l’adolescente découvre la sexualité : elle aime les femmes. Son chemin est semé d’embûches jusqu’à une lueur d’espoir. À l’instar du titre de ce récit, Nina Bouraoui (Beaux rivages, NB janvier-février 2017) cherche à connaître son identité culturelle et sexuelle. Ce récit à la première personne est constitué de très courts chapitres qui alternent la vie nocturne parisienne dans les clubs réservés aux filles, l’enfance en Algérie ou chez les grands-parents bretons. Elle apprécie la France mais reste très attachée à l’Algérie de son enfance où elle a vécu au milieu des amies de sa mère auxquelles elle voue une véritable passion. Un livre au style fluide, parfois remarquable, mais la réflexion s’appuie sur une introspection complaisante qui finit par lasser. (V.A. et R.C.G.)
Tous les hommes désirent naturellement savoir
BOURAOUI Nina