Des cadavres sont successivement découverts dans le centre de Moscou, tous mutilés ou torturés d’atroce façon. Innokenti, un jeune antiquaire historien trouve un vieux plan de la Jérusalem céleste, calqué sur le Moscou médiéval où tous les crimes ont été commis. Le policier Andreï et Macha, sa jeune stagiaire, se chargent d’une enquête qui les entraînent dans le milieu des Vieux-Croyants fanatiquement attachés aux traditions. Daria Desombre est née à Saint-Pétersbourg et vit à Bruxelles. Ce premier roman, traduit du russe, est bien construit. En de courts chapitres, les trois acteurs principaux s’expriment tour à tour et le déroulement de cette histoire aux nombreux personnages se suit aisément. Le passé des victimes issues de milieux variés, les pérégrinations dans la ville – la reproduction d’un petit plan est apprécié –, un mystère au sujet des tatouages sur les victimes maintiennent l’intérêt. En revanche la thèse des meurtres liés à d’anciens rites religieux semble bien artificielle. Les allusions aux noires légendes de l’Ancien Testament, aux punitions inffligées aux pécheurs selon la gravité de leurs actes manifestent certes l’érudition de l’auteur, mais c’est au détriment de la vigueur de l’écriture et du suspense. (V.M. et M.S.-A.)
Tous les péchés sont capitaux
DESOMBRE Daria