Tous soleils bus.

Dans un village des Cévennes, Luis est mort, tenant serré dans sa main un bout du drapeau de la république espagnole. Depuis toujours dans sa famille on ne connaît que misère, famine et injustice, alors, quand arrive le Front Populaire en 1936, Luis, âgé de dix-huit ans, part défendre la liberté des pauvres. Élevé par sa mère dans la haine de l’Église et du pouvoir des riches et entraîné par Lola, son premier amour, à l’action, il quitte son Andalousie natale. Au coup d’État du général Franco, il choisit d’arrêter les nationalistes et rejoint l’armée républicaine. Chassé d’Espagne, il arrive en France, s’installe à Alès où il devient mineur. Impliqué dans un processus qu’il n’avait pas voulu, il s’engage dans la Résistance pour combattre les nazis, les mêmes qui avaient aidé Franco.

Daniel Hébrard, avec la même fougue généreuse que dans Les hommes forts (NB octobre 2003), retrace le passé d’un homme à l’esprit libre de toute appartenance politique. De superbes mais longues descriptions de paysages rythment cet hymne à la liberté, servi par une écriture lyrique, forte et chaleureuse.