Tout a un prix

MARTIN Clancy

Bob, seize ans, petit voleur canadien renvoyé du lycée, quitte son pays pour Dallas où il rejoint son frère Jim, as du commerce des bijoux. Leur réussite fulgurante s’accompagne d’arnaques et de consommation de cocaïne et de femmes. Bob puise aussi dans la caisse et sort avec la maîtresse de son frère, vendeuse émérite, adepte de la drogue. Que Jim et Bob soient mariés ne change rien à l’affaire. Tout se vend et s’achète, bijoux, femmes, voitures. Les clients sont des gogos et les vendeurs les maîtres du jeu. Mais la tragédie est au rendez-vous.

 

Cette satire de l’idéal de la prospérité et de l’immoralisme du consumérisme présente de façon parfois cynique les astuces et malhonnêtetés des talentueux frères. L’exposé très détaillé de l’art d’embobiner les acheteurs et des procédés de la joaillerie pour gagner des pactoles peut lasser. Mais un réel talent d’observation associé à un ton maîtrisé et distancié s’ajoute à l’originalité de ce premier roman d’un professeur de philosophie, traducteur de Kierkegaard.