Tout conte fait. (Lucie ; 3.)

GRISSEAUX Véronique, CATEL

Il est une mode actuelle de la BD consistant à décrire la vie, les tourments, les errements des jeunes de vingt-cinq/trente-cinq ans englués dans cette période charnière qui les oblige à quitter l’adolescence pour trouver la stabilité tant affective que sociale ou professionnelle. Lucie vient s’ajouter à cette cohorte de jeunes héroïnes sans prise sur leur vie (Cf. La funambule ; 2, N.B. juin 2004). Rêvant encore des contes de fées et de princes charmants, elle ne peut qu’être éternellement déçue lorsque la routine laisse apparaître les défauts du compagnon auparavant si idéalisé. Elle, comme ses copines, naviguent d’une passade à l’autre, narrent  leurs états d’âme entre elles ou au psy. Seules de nouvelles aventures amoureuses semblent apporter quelque évasion à une vie où les enfants sont des boulets tiraillés dans des familles recomposées.

 

Le graphisme est moderne, très stylisé, mais ces aventures, sans doute fort bien observées, d’héroïnes sans idéal ne font pas forcément sourire.