Vétille vient de terminer ses études et veut tout : se faire câliner par son chéri, faire la fête avec « ses potes », partir en vacances, réussir sa vie, vivre de son talent de dessinatrice… Six mois plus tard, la voilà hôtesse d’accueil, vêtue d’un uniforme improbable et draguée par un agent de sécurité. Dans ce monde moins idyllique qu’elle ne le pensait, elle va de jobs précaires en stages qui ne la mèneront nulle part. Ses idéaux en prennent un vieux coup. Tandis que ses amis veulent faire la révolution, il ne lui reste que les rêves.
Après Tea for two, aux éditions du Lombard, voilà Lucie Gomez chez Delcourt , collection Mirages. Si la relation de couple de son héroïne est positive, se faire traiter d’incompétente et de moins que rien ne lui offre pas un avenir professionnel très rose. Le dessin et la mise en pages sont agréables mais le scénario est un peu sinistre. Lucile est comme un papillon de nuit qui se brûle les ailes à une ampoule éclairée. Serait-ce le symbole d’une génération qui se cherche ? (D.L. et Br.A.)