Et si un beau matin nous étions si pressés que papa en oubliait de m’habiller et que je me retrouvais tout nu devant la porte de l’école un peu à l’étroit dans de gigantesques bottes rouges…
Avec poésie et humour, aussi bien dans le texte que les illustrations cette histoire aborde l’angoisse et le plaisir de se retrouver dans le plus simple appareil. Si les plus petits ne comprendront pas toutes les allusions aux petits oiseaux et aux robinets, ils saisiront sans doute le cocasse du menu de la cantine- saucisses, boudins et haricots. Les plus grands suivront avec plaisir l’histoire de ce qui pourrait être leur pire cauchemar et découvriront que cette douce transgression est peut-être plus agréable qu’il n’y parait, faisant parfois des envieux ; et se rapprochant du rêve en rappelant l’Eden, le paradis perdu où l’on se sentait si bien, libre, léger et détendu, tout nu…
S.A.