Tout peut changer : capitalisme et changement climatique

L’activité humaine fondée sur l’exploitation d’énergies fossiles produit des gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique. Malgré une prise de conscience progressive, ces émissions continuent d’augmenter ; leurs effets dévastateurs s’amplifient. Triomphe du libéralisme et crise économique laissent le champ libre aux puissantes firmes privées qui polluent et n’enrichissent qu’une minorité. Stabiliser le réchauffement atmosphérique tout en réduisant les inégalités révoltantes exige des mesures urgentes. La crise climatique met en cause le mode de production capitaliste. L’ouvrage de Naomi Klein, journaliste canadienne altermondialiste, est une somme… et une arme. Chiffres éloquents, bilan des responsabilités imputables aux pays industrialisés, historique du mouvement environnementaliste, ambiguïtés des positions officielles (instances internationales, États, ONG), diagnostic des technologies énergétiques actuelles : le constat semble objectif. Reste à mobiliser massivement l’opinion contre le « fondamentalisme marchand ». Si la conviction de l’auteur peut emporter l’adhésion, ce livre devrait contribuer à démultiplier les actions locales de résistance qui se dessinent. Il est lumineux, accessible, intéressant. Mais difficile pour le grand public. (L.G. et B.V.)