À Paris, près de chez lui, Jacques est tué par un chauffard ivre. Assommés par sa mort, sa veuve, belle femme apparemment futile, Vinciane et Mathis, ses enfants encore adolescents, vont alors affronter, séparément, ce vide. Avec le temps la mère s’enferme dans le souvenir d’un mari idéalisé, la fille s’enfuit très loin pour survivre et le fils tente d’oublier ce fantôme dont il ne cesse de sentir l’influence. Il lui faudra bien des aventures sentimentales et des déceptions pour trouver enfin la paix et vivre une existence « normale ». Dans ce deuxième livre (Autorisation de pratiquer la course à pied et autres échappées, NB avril 2013), Franck Courtès semble se raconter à travers son double, photographe comme lui. La vie professionnelle et affective du héros lui fait rencontrer des personnages variés, touchants, parfois antipathiques. Ses relations familiales et amicales occupent une place importante dans un parcours décousu où il se laisse souvent porter par les événements. L’auteur analyse avec finesse la reproduction plus ou moins consciente du comportement du père par un fils déboussolé. Ce récit à la première personne, bien conduit, écrit sobrement et avec humour, se lit facilement.
Toute ressemblance avec le père
COURTÈS Franck