Toutes les couleurs de mon drapeau

Selim vit sagement son année de 5ème au collège jusqu’au jour où le professeur d’histoire décide de faire parler ses élèves du Maghreb. C’est l’occasion pour Selim, d’origine franco-algérienne, de découvrir qu’il ne sait rien de ses racines familiales, qu’on lui a caché, entre autres choses, la guerre d’Algérie… À qui en vouloir ? À ses parents qui le protègent, à son professeur qui veut asseoir son cours sur l’apport des enfants ? Il réagit par la provocation….  Belle idée d’aborder dans un roman jeunesse la question de l’identité franco-algérienne sans escamoter le point noir de la guerre et du positionnement des uns et des autres dans le conflit. Mais on ne croit pas un seul instant à la réaction des personnages, adultes ou enfants, à l’amitié qui se noue entre Selim et Redouane, le « cancre de la classe », à la réconciliation angélique des parents avec leur fils, de l’élève avec son professeur. Les personnages manquent d’épaisseur ; la peinture de la vie scolaire et de ses péripéties prétendument amusantes n’est pas crédible. Enfin les paroles mises dans la bouche d’un gamin de 12 ans sonnent faux. Quel dommage ! (C.B. et C.G.)