Au village de Geel, dans la province belge d’Anvers, à la fin du XIXe siècle, de nombreux fous et simples d’esprit vivent en liberté, hébergés par les habitants… En 1864 une vieille folle meurt en mettant au monde une petite fille, Thérèse, qui sera élevée successivement dans deux familles du village. À quinze ans, intelligente et éveillée, celle-ci fait la connaissance de Vincent Van Gogh qui arrive au village, affamé et exténué, et accepte l’hospitalité de la famille où vit la jeune fille. Elle est très déçue quand il disparaît et lui adresse, dix ans après, une longue lettre où elle lui raconte sa vie. Écrite dans un style alerte et vivant, cette lettre qui constitue le roman de Giovanni Montanaro illustre à merveille l’atmosphère de Geel, village au statut original, bâti autour de sainte Dymphne, protectrice des fous. Le livre met en scène le peintre Van Gogh au cours de sa période d’errance et souligne ses traits de caractère : sauvage, brutal, et déjà déséquilibré. Enfin le récit des supplices que les médecins pseudosavants font subir à l’héroïne et la fin de sa vie dans un asile rendent ce personnage très attachant.
Toutes les couleurs du monde
MONTANARO Giovanni