Son époux ayant succombé aux séquelles d’une blessure de guerre, Marie se retrouve veuve peu après la naissance d’Emmanuel. Bien que son médecin, ayant diagnostiqué l’autisme de l’enfant, l’ait alertée sur les dangers de sa situation, elle refuse la réalité et s’enferme avec son fils qu’elle allaite jusqu’à ses quinze ans dans un isolement presque complet, réduit à une aide-ménagère et un homme d’église. Aux propos de Marie succèdent ceux des témoins. En guise d’épilogue, l’auteur se justifie et évoque le problème de l’assistance sexuelle aux handicapés. Spécialiste de la littérature érotique et libertine, marquée par son éducation religieuse, l’auteur (Deborah La femme adultère, NB juin 2008) prétend traiter dans ce roman du problème difficile de la sexualité des handicapés. En réalité, elle raconte un inceste consenti et provoqué entre une mère et son fils, qu’elle présente comme un beau sacrifice maternel, comparé à la déploration du Christ descendu de la croix, gisant dans les bras de la Vierge. L’ensemble mélange, désagréablement, une fausse modernité, des scènes de sexe vieillottes et de religion sulpicienne. L’entreprise dessert plutôt la cause sérieuse qu’elle veut défendre.
Toutes les femmes s’appellent Marie
DEFORGES Régine