Au début des années quatre-vingt-dix, Serguei, parachutiste de l’armée rouge, quitte l’URSS déliquescente et rallie Marseille pour s’engager dans la mythique Légion étrangère. Affecté à Nîmes au 2e régiment étranger d’infanterie, il retrouve sans déplaisir la routine des troupes de choc : discipline de fer, entraînement rigoureux, solidarité chaleureuse dans un univers masculin. Mais son apparente sérénité dans ce microcosme cosmopolite va être mise à mal par la rencontre d’une jeune fille d’origine arabe. De la Provence à Sarajevo, ils vivent une romance dramatique.
Toutes les guerres est le premier roman, en partie autobiographique, d’Evgueni Tkatchenko, né en Sibérie orientale. Naturalisé français, il vit aujourd’hui à Nîmes. Le fonctionnement de la Légion, le recrutement, la sélection, la vie quotidienne des unités, le mélange des nationalités, les problèmes de langue, occupent une large place. La façon dont les légionnaires les vivent et les jugent y ajoute un réel intérêt, pimenté par l’évocation des conflits auxquels ils ont participé. Le ton, hélas, n’est plus le même quand survient une histoire d’amour sympathique mais très artificielle.