Kerry Francis Kilcannon, héros récurrent de l’auteur, difficilement élu président démocrate des États-Unis, se remarie mais se heurte rapidement à de sérieuses difficultés. Dans sa propre famille, le mari d’une soeur de la « First Lady » tue ses belle-mère, épouse et fille avec une arme au tir ravageur. Sa politique intérieure est troublée par l’activisme des lobbys, notamment celui des armes à feu (« Sons of the Second Amendment »), l’opposition « constitutionnel/judiciaire », le rôle omniprésent des médias, les procès opposant victimes et industriels (amiante, tabac…) pour le bonheur d’avocats enrichis par ces antagonismes.
Il s’agit moins d’un roman au suspense haletant que de la description du fonctionnement parfois chaotique de la démocratie américaine dont les mécanismes sont commandés autant par des idéaux politiques que par des ambitions personnelles exacerbées, dont certaines étaient évoquées dans Le drame de l’ombre (N.B. oct. 2001. Malgré le nombre d’intervenants, ce thriller judiciaire se lit facilement.