Il faut en finir avec mille ans de mal français. Nos spécificités plongent leurs racines dans l’histoire et entravent aujourd’hui l’initiative et le changement : centralisation et interventionnisme croissants, protectionnisme congénital, poids écrasant de la fiscalité pour tenter de couvrir des dépenses publiques sans cesse augmentées par un état pléthorique. Mais en Angleterre, aux Etats-Unis, les libertés ont été mieux garanties que dans le pays des Droits de l’homme. Ici le besoin d’égalité prime sur le désir de liberté, lequelle n’a pas toujours fait bon ménage avec le catholicisme de la fille aînée de l’Eglise. Matthieu Laine, écrivain, entrepreneur, enseigne à Sciences Po avec Jean-Philippe Feldman. Cet essai panoramique a pour originalité d’analyser les caractéristiques françaises par thèmes transversaux interférents ; le fil rouge est le poids de l’Etat et la méfiance envers le libéralisme, idées chères à l’auteur du Dictionnaire amoureux de la liberté (NB avril 2016). On peut regretter que le constat, connu, s’arrête là et qu’on ne puisse y trouver de pistes précises pour transformer la France. Mais tel n’est pas le propos de cette pédagogique leçon d’histoire très documentée : on ne peut réformer la France ni par l’Etat, ni contre lui, mais qu’avec lui. (L.G. et B.T.)
Transformer la France : en finir avec mille ans de mal français
LAINE Mathieu, FELDMAN Jean-Philippe