Transhumance (L’exode selon Yona ; 4)

RATTE David

MariĂ© Ă  l’israĂ©lite Libi et transi pour elle d’un amour qui n’est guĂšre payĂ© de retour, l’Égyptien Yona s’est trouvĂ© embarquĂ© dans le passage de la Mer Rouge. (Cf. Effervescence, NB septembre 2012), puis dans la longue marche dans le dĂ©sert, vers le pays « oĂč coulent le lait et le miel ».  Entre deux parties de rugby oĂč une pastĂšque tient lieu de ballon, Nataniel fait du gringue Ă  la coquette Ă©pouse du hĂ©ros. Mais la boisson vient Ă  manquer. Heureusement, MoĂŻse parvient Ă  purifier l’eau dĂ©lĂ©tĂšre d’un chott boueux, en y faisant  jeter un tronc d’arbre. Plus tard, il fera jaillir une source du milieu d’un rocher, et montera sur le SinaĂŻ pour y recevoir la Loi. Pendant ce temps, il arrive bien des malheurs Ă  Yona…

InĂ©puisable source d’idĂ©es pour les scĂ©naristes en mal d’inspiration, le rĂ©cit de l’Exode, une nouvelle fois dĂ©tournĂ© et laĂŻcisĂ©, fournit la trame d’un rĂ©cit caricatural, Ă©maillĂ© de clins d’oeil au lecteur et de scĂšnes burlesques.  DominĂ© par les grands yeux verts de la belle Libi, un dessin savoureux et plein de vie dĂ©peint des personnages expressifs, aussi bien dans les vicissitudes quotidiennes de la longue marche, que lors des Ă©pisodes oniriques ou mystĂ©rieux.Â