Au printemps 2010, à l’occasion de l’année France-Russie, quinze écrivains et deux photographes français sont invités à embarquer pendant trois semaines à bord du transsibérien, de Moscou à Vladivostok. Ces personnages connus bénéficient d’un parcours agrémenté de haltes dans certaines villes de Sibérie. Quelques écrivains russes qui devaient se joindre à eux se sont malheureusement désistés. Conférences, visites de musées et écoles, spectacles, promenades et causeries sont prévus ici ou là. Grandeur et beauté du paysage, méditations, rencontres étonnantes, ambiance particulière de trois jours de train…
Dominique Fernandez, fin lettré et esthète averti, ne déçoit jamais en tant que cicérone. Ses dictionnaires amoureux témoignaient de sa grande culture, son Tolstoï (NB avril 2010) et ses autres livres sur la Russie, de son amour pour ce pays. Ce récit de voyage, illustré des magnifiques photos de Ferrante Ferranti, où l’auteur s’émerveille devant la taïga sans limites ou l’architecture constructiviste d’Ekaterinbourg, est aussi une réflexion sur l’évolution politique et intellectuelle du pays. De nombreux auteurs, anciens et modernes, principalement russes et français, viennent de manière passionnante enrichir ce questionnement, mieux que les « discussions » organisées avec les autorités et étudiants locaux.