Angela a grandi dans des banlieues défavorisées du sud des Etats-Unis, à une époque où la cause des noirs américains se défendait avec de plus en plus de violence. Très vite « encartée » au parti communiste américain qu’elle choisit plutôt que les « Black Panthers », elle devient la cible du pouvoir. Mais le FBI aura du mal à lui mettre la main sur elle, et ce n’est qu’au bout de plusieurs mois qu’ils parviendront à l’arrêter. Débute alors un procès politique qui ne porte pas ce nom : fussent-elles communistes, aux USA, on ne condamne pas quelqu’un pour ses idées.
L’angle abordé pour ce biopic sur Angela Davis, est celui de sa fuite et de sa traque par le FBI. Servi par un dessin de bonne qualité, le scénario est intéressant et particulièrement bien mené pour un excellent rendu, agréable à lire et à regarder. Par petites touches et des tranches de vie, se sont à la fois la vie d’Angela et la lutte pour les droits civiques, puis contre le racisme aux Etats-Unis qui sont les acteurs de cette biographie. Bien dans l’air du temps et assez manichéen, le gentil est joué par Angela, militante communiste et défenseur de la cause des noirs américains, les méchants par les pouvoirs étatiques américains et la police.