Traques

CLÉMENÇON FrĂ©dĂ©rique

Dans sa maison de retraite, Élisabeth regarde sa feuille d’Ă©valuation psychique et physique : les A et les B de son arrivĂ©e sont devenus des C des D. Elle n’y peut rien, elle se dĂ©lite. De son cĂŽtĂ©, Anatole, qui a survĂ©cu Ă  l’exil et Ă  l’assassinat de sa femme et de son fils, se retrouve sur un banc auprĂšs de Jeanne qui a fui une famille destructrice. Univers sinistre. Heureusement, la langue ample, imagĂ©e et poĂ©tique de l’auteure transcende l’Ăąpre rĂ©alisme des destins de ces ĂȘtres « traquĂ©s » par la vieillesse (Cf. Colonie, N.B. nov. 2003), le malheur des guerres, celui des familles castratrices ou la dĂ©shumanisation de l’entreprise.

B.L. et A.Ba.