Einar, journaliste, refuse de prendre la direction du quotidien pour qui travaillent sa fille Gunnsa et lui-même. Dans sa vie professionnelle comme dans sa vie sentimentale, rien n’est assuré. Le corps sans vie d’une adolescente, Klara Osk, est retrouvé pratiquement nu et sexuellement profané. De parents séparés – le père souvent ivre et la mère pasteur occupée par ses ouailles –, l’adolescente errait au milieu de fréquentations douteuses. Jonas, le policier chargé de l’affaire, et Einar – qui mène en réalité l’enquête – se sont jadis heurtés. Les personnages sont flous, bavards, préoccupés surtout par leurs problèmes personnels. Arni Thorarinsson (Le Crime : histoire d’amour, NB février 2016) nous fait pénétrer peu à peu dans l’univers glauque et désespéré d’adolescents, victimes à la dérive. Une jeune fille vive et dégourdie apporte un heureux contrepoint. Mais on reste à distance de l’histoire qui se déroule, notamment des incidents financiers qui menacent le journal et des tracas amoureux du journaliste. La pirouette finale, pour une part ridicule, ne sauve pas ce roman policier assez terne. (M.F. et A.Le.)
Treize jours
THORARINSSON Arni