Trinity

HALL Louisa

Pour son troisième roman, Louisa Hall nous fait revivre la nuit qui a précédé le premier essai nucléaire baptisé « Trinity » le 16 juillet 1945, et insère dans son récit sept témoignages sur la vie du père de la bombe atomique, Robert Oppenheimer. Ainsi, plutôt qu’une biographie classique, elle nous propose un récit très élaboré, en forme de fiction qui permet non pas d’expliquer mais plutôt d’encadrer les aspects scientifiques et politiques de la vie du savant. Chacun de ces récits, très divers par leur forme, leur intérêt et leur complexité, apporte une vue partielle construisant in fine une image du héros qui, on le sait, a été confronté à des accusations de sympathies communistes voire de fauteur de guerre. Par ce procédé, la romancière agit comme si Oppenheimer était une particule élémentaire qui, ne pouvant être décrite en elle-même, doit l’être grâce à ses collisions avec les autres. Intéressant. (J.M. et C.R.P.)