Au début du 20ème siècle, un ingénieur parisien arrive dans un port breton avec la mission de construire un phare sur « la pierre chauve », un récif en pleine mer qui ne se découvre qu’une dizaine de jour par an. L’entreprise est ardue et risquée. Malgré l’accueil glacial réservé l’ingénieur à son arrivée, celui-ci et les pêcheurs qu’il fait travailler vont apprendre à se connaître et à travailler ensemble. Alors qu’une base du phare est réalisée, une tempête d’hiver vient ruiner tous les efforts déjà accomplis. Il faut donc tout recommencer.
Bruno Le FLOC’H qui a écrit les textes et réalise le dessin est natif du pays Bigouden et s’emploie à restituer fidèlement le pays dans lequel il a grandi et le monde des pêcheurs qu’il connait bien. L’histoire s’inspire de la construction du phare d’Armen qui s’est étendue sur plusieurs années. Elle ne cherche pas tant à documenter la construction du phare qu’à évoquer les histoires humaines qui y sont liées, la rencontre entre le monde des marins-pêcheurs et celui de l’ingénieur, la découverte, la confrontation, la reconnaissance mutuelle et la naissance d’une belle amitié.
L’illustration montre la vie dans le port et sur la mer. La palette de couleurs permet de restituer la mer dans tous ses états, sous tous les temps. Le dessin est très pur, à la limite parfois de l’abstraction. Certaines planches, parfois en demi-format ou en plein format sont de vrais petits tableaux dans lesquels on sent l’influence d’artistes bretons dont Mathurin MEHEUT.
(XB)