Entre cannabis, petits boulots et rêves d’autre chose, trois jeunes hommes vivotent dans une ville minière qui se meurt. Toujours à court d’argent, ils cherchent à réaliser le gros coup qui leur permettrait d’en avoir suffisamment pour vivre la vraie vie : passer la journée vautrés sur un canapé avec bière et cannabis en regardant la télévision. C’est en promenant des chiens qu’ils mijotent ce projet.
Dans cette peinture colorée et ironique d’une certaine jeunesse américaine, celle qui n’a pas eu la chance de pouvoir s’offrir des études universitaires et lutte contre le chômage et la médiocrité, les héros sont sympathiques (l’un rêve d’écrire pour les enfants les aventures d’une langouste) ; leurs comportements et réactions aussi inattendus que désarmants sont bien analysés et la société américaine est décodée avec humour. La thématique rappelle celle de ses précédents romans dont Une canaille et demie (Livre du Mois, N.B. août-septembre 2006), traitée avec la même verve, une écriture alerte, des dialogues vivants et efficaces.