Dans la société post-industrielle, l’immatériel et l’information prennent le pas sur la fabrication du produit. Les inventions techniques, les ruptures sociale, culturelle, financière et commerciale bouleversent les relations entre le travail et les hommes. La mondialisation souligne cruellement que la division internationale du travail est un leurre et que la nouvelle “économie-monde” divise les nations par type de tâche (conception ou fabrication), favorable à celles qui sont déjà dotées et creusant les inégalités avec les plus pauvres, ou par produits presque similaires, rendant les pays interchangeables et vulnérables. Enfin, les rapports sociaux sont perturbés par cette nouvelle organisation : il n’y a plus de mixité sociale dans les villes ni dans les usines et les populations se replient sur le communautarisme ; c’est la théorie des appariements sélectifs avec les risques de frustration et de violence pour ceux qui se sentent exclus. Le titre fait référence aux Dix-huit leçons sur la société industrielle de Raymond Aron. L’essai est clair, dense, mais plus court. Il centre son analyse sur l’humain.
Trois leçons sur la société post-industrielle
COHEN Daniel