Berthe Morisot, peintre impressionniste, et Eugène Manet, son mari, prennent le train pour la campagne. Elle est habillée de blanc ; il lit le journal. À l’arrivée, une carriole les attend, conduite par un paysan accompagné de sa fille Nine, jeune fille rousse aux cheveux longs, au regard vif et décidé. Ce soir-là, Eugène s’endort vite ; Berthe pense à la peinture. Le lendemain, peu à peu, un désir de liberté s’empare d’elle, comme de se baigner nue dans la rivière, au grand effroi d’Eugène ; et un désir de peindre, d’expérimenter, de découvrir, de tout découvrir !…
Trois nuits dans la vie de Berthe Morisot est le second volet d’un diptyque amorcé avec Trois jours dans la vie de Paul Cézanne. Une fois de plus, Mika Biermann nous régale de sa plume pointue et amusée, ironique et tendre, au verbe ample et imagé. Au-delà du marivaudage, il est question du statut de la femme peintre, des codes sociaux, du nu dans la vie et dans l’art, mais surtout de peinture, de celle des Impressionnistes avec ce souci de la lumière, de la couleur, de toutes ces touches de couleurs. Une merveille à déguster ! (M.-T.D et A.-M.D)