Trois (ou quatre) amies

Sandra, Solveig et Marion, filles de bonne famille et amies pour la vie, tchatchent des heures sur les réseaux sociaux. Nom de code : le groupe des parasols de Cherbourg, lieu de leurs vacances depuis l’enfance. En avançant lentement dans leur parler lycéen truffé d’abréviations, verlan, inventions verbales, on retrouve tous les grands évènements des vies de filles de 14 ans. Comment obtenir un peu d’indépendance en famille, se venger de sa grande soeur, approcher un garçon, même si tous sont « immondémensémment moches ».

Le ciel s’assombrit sur les parasols et, la première, Mar, la plus joueuse de mots tordus, confie à son journal, précieux car écrit en direct, sa lassitude de tout prendre à la blague ; puis son amertume, quand Sand refuse d’ouvrir leur groupe à Angela. Après un très gros orage, toutes finiront par découvrir que chacune a besoin de son jardin secret, que tout groupe fermé sur lui-même risque l’étouffement, et que la vengeance a ses limites. L’appel au secours de Sand révèle des adultes à l’écoute, ou des parents écoutants.