Trois souricettes

BATTUT Éric

Quand Maman Souris met au monde ses trois souricettes, elle ne sait comment les différencier tant elles se ressemblent. La première est charmée par le chant d’un oiseau, qui offre un chalumeau à celle qui semble apprécier la musique. La deuxième, qui laisse son flair la guider vers la nourriture, accepte une noisette de l’écureuil. L’une reçoit le prénom de Mélodie, et l’autre celui de Grignote. Et la dernière, celle qui ne dort que d’un oeil? C’est Super Souricette, celle qui sait effrayer le gros matou. Derrière un titre aux lettres grignotées, une famille de souris blanches en papiers découpés entre en scène. Elles se détachent sur un fond bleu et vert où le soleil, présent à chaque page, se cache derrière un nuage. Les autres animaux, de plus en plus gros, déclinent des tons chauds. Quelques traits, noirs ou blancs, soulignent les détails pour donner mouvement et expression aux personnages. Rompant avec l’image du héros masculin, l’auteur fait d’une souris un peu moins aventureuse une héroïne capable d’affronter et de mettre en fuite l’ennemi héréditaire. L’histoire gentiment mièvre manque cependant de peps. (M.-C.D.)