Trois vautours

Espérant se faire un peu d’argent pour quitter son pays, un jeune Uruguayen gagne clandestinement la Bolivie pour y revendre une voiture volée. Peu familier des réseaux de trafiquants, il se retrouve malgré lui entraîné dans des aventures louches par une belle et mystérieuse jeune femme, et impliqué dans un dangereux imbroglio dont il a bien du mal à se dépêtrer. Trois vautours est le premier ouvrage traduit en français d’Henry Trujillo, professeur de sociologie à Montevideo et romancier. C’est un roman très sombre où tout concourt à créer une atmosphère angoissante – taudis, décors de montagne et de pluie, personnages énigmatiques – mais éclairé par quelques jolies pages sur la quête de sens dans la vie. Confronté aux malfrats et criminels qui vivent dans ces zones frontalières indécises, comme hors du monde, le héros fait figure de paumé un peu naïf, cependant que l’héroïne est émouvante dans sa duplicité.